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L'ABC de la Tauromachie - La mise à mort

Un peu d'histoire...

Francisco de Goya
"De temps de l'occupation de l'Espagne par les Arabes, puis tout au long des XVIième et XVIIième siècles, la mort du taureau avait pour objet essentiel de débarrasser l'arène de l'animal avec lequel on avait joué et que les blessures profondes, des lances des cavaliers avaient rendu presque moribond.

Le problème était d'achever la bête : on utilisait, dans ce dessein, des demi-lunes destinées à lui trancher les jarrets, au besoin après l'avoir immobilisée par l'attaque d'une meute de mâtins (chiens). On la poignardait enfin, ou, on lui plongeait une lame d'épée dans les flancs.

[...] Au XVIIIième siècle, une forte réaction se dessina contre l'anarchie et le manque de noblesse qui présidaient aux combats de taureaux. Les seigneurs de la cour, qui avaient été, dans le passé, les principaux acteurs et promoteurs de ces fêtes, commencèrent à s'en détourner.

La tradition aurait pu s'éteindre là, mais on vu apparaître des professionnels, issus des classes populaires les plus modestes. Pour sauver leur art, ils le soumirent à des règles très strictes, qu'ils définirent progressivement.

Ainsi naquit la tauromachie moderne, dont on peut dire que, si elle constitue encore un combat, sa caractéristique principale est, toutefois, le développement d'une escrime élégante au travers de la lutte."

Généralités

Apprécier le terrain

Le terrain représente "le champ d'action dans lequel le taureau et le torero manœuvrent respectivement." (Paco Tolosa)

On définit trois zones dans l'arène, obtenues par le tracé au sol de deux cercles concentriques ayant pour centre celui du ruedo.

La zone centrale s'appelle les medios, la zone intermédiaire les tercios et la surface entre les tercios et les barrières prend le nom de tablas.

On désigne communément les medios comme le terrain du toro et les tablas comme celui de l'homme.








Suivant le comportement du toro et la lidia qui lui est donnée, l'estocade sera portée dans ces différents terrains. A l'égal de la faena, il est plus méritoire de porter l'estocade dans les medios, car les refuges sont éloignés ce qui ne permet pas d'échappatoire au torero.



Mais ces terrains peuvent être inversés surtout dans le cas où le toro prend sa querencia (point d'appui) près des planches. On dira alors que les terrains sont contraires.

Apprécier l'engagement

Le recibir est la manière originelle d'estoquer. Celle qui sans doute est la plus méritoire car elle demande un sang froid hors norme pour attendre ainsi, flegmatique la charge du toro. Le torero cite le toro en avançant la jambe gauche et la muleta dans un même mouvement, dans le but de faire charger le toro, tête basse (humiliar). Le torero attend alors le toro de pied ferme et au moment fatidique porte l'estocade.

L'aguantando nécessite la même préparation que le recibir, mais le toro charge avant que le torero ne le cite. Le torero s'adapte donc à la situation dans une sorte de recibir au pied levé.


Le volapie, inventé par Costillares comme recours pour estoquer les toros tardos (arrêtés), est devenu la norme aujourd'hui. Le torero se place à 2 ou 3 mètres des cornes. Le torero attaque le toro en ligne droite, lançant la muleta sous le mufle du toro l'obligeant à baisser la tête et à se découvrir. Il en profite alors pour placer l'épée tout en donnant la sortie au toro sur sa gauche pendant que lui se dérobe sur le flanc droit de l'animal.

L'arrancando est un volapie avec la différence que le toro esquisse une charge.





A un tiempo également appelé al encuentro est le chaînon manquant entre le volapie et le recibir. Toro et torero font la moitié du chemin.



Juger l'épée