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Ivèrn deus bueus 2024 - C'est pas vide...c'est plein d'air ! (retour sur notre rencontre avec Charles DAYOT, Maire de Mont de Marsan)


Photo issue du groupe Whats app : Va de toros Navarra y Rioja
Décoration de Noël, pour aficionados qui croient encore au Père Noël

Cet aphorisme, notre prof de sciences au collège, il adorait nous la sortir, un sourire au coin des lèvres, à chaque cours, sans que nous sachions vraiment s'il était à propos. Qu'importe, ça nous est resté ! "C'est pas vide... c'est plein d'air". Ce que la science peut produire de plus poétique avec peut-être le célèbre "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" de Lavoisier. Celle-là aussi, notre prof de sciences ne manquait pas une occasion de nous la servir. La mémoire est ainsi faîte, qu'au sortir de la rencontre avec le Maire, le prof de sciences du collège s'est rappelé à notre bon souvenir...


Au début du mois de septembre, la majorité des peñas montoises les plus actives (celles qui ont participé sans relâche, depuis 2019, à la rédaction des chartes, des tutos, qui ont proposé des candidats pour les représentants des peñas...) avaient décidé de solliciter une entrevue avec monsieur le Maire afin de dresser le bilan de 5 ans d'engagement dans ce système de collaboration entre l'aficion locale et la CTEM. Novembre, notre premier édile nous ouvre sa porte, une peña après l'autre (sans savoir vraiment qui a été reçu au final).

Mercredi 25 novembre, à 11h, nous voilà donc dans le bureau de monsieur Charles DAYOT, à remplir du vide. D'abord par des effets de style, nous expliquant que les articles de Sud-Ouest, ou les pluies d'oreilles à Dax, "il s'en fout pas mal" (on a ri !). Puis par des postures bravaches, nous démontrant que la Madeleine, c'est l'équilibre, et que même s'il partage notre sensibilité toriste (là aussi on a ri !), les aficionados des peñas et les aficionados tout court, se comptent sur les doigts d'une main. Et ça, il veut bien se déplacer sur le sable du patio de notre peña pour le dire à nos membres (on ne peut que saluer la prestation). Enfin, le vide, il fallait le matérialiser. Quoi de mieux qu'une page blanche et un feutre noir pour symboliser le renouveau, et rendre visible l'écoute qu'on porte à ses interlocuteurs. La suerte de la page blanche, il faut bien avouer qu'on s'y attendait. Mais on s'est prêtés au jeu. On ne voulait pas paraître impolis.

Nous, on était venus pour saisir l'opportunité (rare) qui nous était offerte, d'exposer de manière directe, sans intermédiaire, notre point de vue, nos idées. Voilà ce qui nous animait. Alors quand vint le moment de prendre la parole, nous saisîmes l'occasion, à notre tour, et à notre façon, de remplir le vide.

Parce que, notre souci, à nous, notre point de friction, c'est ce fonctionnement élaboré au sortir de la Madeleine 2019. De notre point de vue, quand un système est mis en place, il est tout naturel d’en tirer le bilan, afin d'apporter des modifications, des évolutions susceptibles de l'améliorer. Car comme l’a déclaré un fin limier taurin montois "tout n'est pas parfait, mais enfin, tout n'est pas à jeter non plus !". Et on est bien d'accord. En 5 ans, on a eu le temps de l'éprouver ce système. Et de part notre investissement sans faille, à l'égal des 4 autres peñas les plus investies, on était bien légitimes pour en dresser un bilan.

Nous voilà donc lancés dans l'exercice. Exposant les améliorations à apporter à ce système perfectible. Le nombre de représentants des peñas, d'abord. Deux face à cinq membres de la CTEM, ça crée un déséquilibre de poids. Puis, le conflit de loyauté dans lequel on place les représentants : d'un côté loyauté envers les peñas qu'ils ne veulent pas décevoir et veulent représenter du mieux possible. De l'autre, loyauté envers la CTEM qui impose la confidentialité et la rétention d'information pour le bien des négociations. Nous enchaînons, ensuite ; les moments inexistants de réunion en direct avec la CTEM. Les listes de toros et de toreros stériles que l'on envoie sans avoir de retour. Les brochures, tuto de l'aficionado et tuto pour la concours, rédigés par les peñas à qui on demande en plus de les imprimer et de les distribuer à leur charge au mieux, au pire que l'on demande du jour pour le lendemain pour au final en imprimer la version "brouillon".

Notre interlocuteur est attentif, disponible et respectueux. Mieux, il est d'accord. Faire des listes de toros et de toreros n'a pas beaucoup de sens. Des réunions, il en faut. Deux représentants des peñas pour cinq membres de CTEM c'est déséquilibré, c'est vrai. Mais c'est déjà bien, puisque rien de comparable n'a été fait. On lui rappelle alors 2006 et la CTEM voulue par Philippe Labeyrie (maire de l'époque). Pierre Martin en était président, et la CTEM regroupait les 13 peñas du moment (nous y étions). Le maire en convient. Il avait fait ses recherches de son côté. On en attendait pas moins de sa part et cela nous prouvait l'intérêt qu'il portait à cette entrevue.

Enfin, le vide se remplissait. Un peu. Au terme d'un échange cordial, respectueux et attentif d’une heure, le maire nous libérait. Nous on en sortait avec le sentiment qu’à défaut d'avoir été écoutés, nous avions été entendus. Et puis, le prof de sciences : “c'est pas vide...c'est plein d'air !

Pour l'heure, Madeleine 2025, dernière Madeleine du mandat actuel du maire, se prépare donc sans les aficionados des peñas et qu'importe si Christophe ANDINE, président de la CTEM promettait dans l'article de Sud-Ouest du lundi 29 juillet, que "la commission taurine va sonder les aficionados et les peñas sur des pistes d'évolution" (sic) (tout dépend comment comprendre le verbe sonder), puisque Madeleine 2025 a "tout pour faire une grande feria" ! Et c'est bien là l'essentiel…non ?