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Ivan Pétrocich PAVLOV était médecin, physiologiste et russe. A la fin du XIXième siècle, à l’heure où le Moun inaugurait notre Plumaçon, Pavlov, lui, entreprenait de mettre en évidence les conditions d’apparitions du réflexe conditionnel.
Durant quatre années, pour les besoins de ses expériences, Ivan incisait la joue d’un chien afin d’y insérer un tuyau destiné à récolter la substance produite par la glande salivaire de l’animal. Après avoir éprouvé différentes situations, le médecin russe mit en place le protocole qui liera pour l’éternité, son nom à celui de réflexe.
A chaque fois qu’Ivan Pétrovitch s'apprêtait à nourrir son chien cobaye, il produisait un stimulus sonore : le tintement d’une clochette, le son d’une fourchette que l’on choque avec vigueur contre du métal, le bruit court mais vif d’un sifflet et même le battement régulier d'un métronome.
Il s’aperçut alors, que le chien produisait de la salive, signe d’une attente de prise alimentaire, dès le stimulus émis, et ce même s’il n’était pas accompagné de nourriture. Le réflexe conditionnel de Pavlov était démontré et défini comme tel : “réaction non volontaire provoquée chez un sujet après l’avoir conditionné à réagir à un stimulus neutre."
Cette découverte révolutionna l’approche et le traitement des phobies notamment…
Le 25 janvier 2024, la CTEM montoise dévoilait à la presse sa liste d’élevages pour la prochaine Madeleine. Et sans le savoir, en égrenant les noms de sa liste, la CTEM allait déclencher notre stimulus…les noms des élevages pour la corrida concours !
Non pas que le reste des annonces ne fut pas stimulant, mais disons qu’une incision dans notre joue lors du tintement des noms Victoriano del rio, Puerto de San Lorenzo, Ventana del Puerto, La Quinta et même Victorino Martin, même cinqueños (ils ont osé toucher à Victorino, qu’ils soient répudiés et considérés comme des dacquois sur le champ !) aurait été des plus superflues, au vu de la faible quantité de salive récoltée.
Le 25 janvier 2024, la lecture de la presse nous a conditionné à un menu des plus alléchant :
En entrée, du Saltillo sur son lit de Conde de la Corte
Pour plat de résistance, du Dolores Aguirre sauce Peñajara
En dessert du Flor de Jara et son coulis de Yonnet.
Complété de l’indispensable café de la diversité si souvent négligée, et bien sûr le digeo de la petite bête (on ne se refait pas !) concernant deux élevages déjà programmés pour la concours vicoise.
Pour plat de résistance, du Dolores Aguirre sauce Peñajara
En dessert du Flor de Jara et son coulis de Yonnet.
Complété de l’indispensable café de la diversité si souvent négligée, et bien sûr le digeo de la petite bête (on ne se refait pas !) concernant deux élevages déjà programmés pour la concours vicoise.
Le 25 janvier 2024, le stimulus par voie de presse nous a mis en appétit et nous ne pouvons bouder notre plaisir de jeter un oeil nostalgique et gourmand à la façon dont nos aïeux avaient mis les petits plats dans les grands pour servir la première corrida concours de l’histoire du Plumaçon. C’était le 21 juillet 1987 (source - 100 ans de Plumaçon - Geneviève Fondeviole)
" Tout avait été réalisé par les responsables pour réussir au mieux cette initiative avec information technique largement diffusée, réunions puis mise au point ultime avec les toreros et les sept jurés (trois à la présidence technique : Gayan de Roquefort encadré par Antonio Ordoñez venu spécialement et l'ex-piquero fameux, Matias, et quatre au jury de presse : "Monosabio", "Don Claro", Roger Dumont et l'Espagnol Lopez Dia). Dans les chiqueros un respectable exemplaire bien typé de chaque ganaderia. après le paseo, ultime avis au micro avec explications du cône traçant une zone d'action exclusive pour le premier tiers, bicho progressivement éloigné vers le centre au cours des trois varas espérées."
Le 25 janvier 2024, par voie de presse, le sifflement de notre aficion nous a transformés en chiens de Pavlov.