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Summer of Bulls #3 - Madeleine 2022

 

Affiche Madeleine 2022 - regiefetes.montdemarsan.fr

Mont-de-Marsan 2022

Où est le centre ? (1/5)

6 toritos de Victoriano Del Rio et de Cortes. Bien dans le type les n°14 et 15.
Tous decastés, faibles pour la plupart et aux armures plus que douteuses. Mansos le 1 et 2. Soso le 3. Arrêtés le 4 et 6. Court de charge le 5.

Antonio Ferrera, mur à la chaux et or, cape de soie verte rejouera la partition à l'envers aux tercios de pique, piquero hors sitio, toro se mettant seul en suerte loin de préférence, venant s'écraser sur le cheval tel un kamikaze Japonais attaquant la base de Pearl Harbour. Spectacle affligeant et inutile faisant plus de mal à la tauromachie que toutes les lois pouvant être votées au parlement... 

Diego Urdiales, rouge et noir Stendhalien, ne verra pas un toro mais plutôt un piteux torito aux cornes bien douteuses sifflé logiquement par l'ensemble du public. À son second, la toreria de Diego pesa, lâchant de belles naturelles devant un toro aussi mou qu’un pichet de bière vide.

Daniel Luque, homard royal et or, a fait péter le champagne à deux reprises en tuant magistralement sin puntilla. Il fit ce qu'il voulut de son premier, un soso de catégorie, se plaçant sans peine largement au-dessus de son toro mais aussi de ses compagnons de cartel.
À son second, un court de charge lui aussi de catégorie, Daniel monta sur son toro, se rapprochant des cornes comme on rapproche sa main de la bouteille pour se rafraîchir.

Deux toros n'ont jamais fait un lot ! Chaleur suffocante et arène pas si remplie que cela.
Et le centre dans tout cela ? Les agents de la ville le cherche encore…Bouboule a du bien se marrer !
L’apéro du soir sera le meilleur de cette première corrida de feria.

Des toros, des carpes ou des crevettes ?

6 imprésentables novillos du chalutier Bubba Gump Garcia Jimenez
Plus habitués aux broncas qu’aux triomphes les Garcia Jimenez étaient donc de retour. 
Décastés du 1 au 5. Petit fond de caste au 6, peu piqué et d’une faiblesse affligeante. Le 4e bis, une crevette venue en remplacement d’un toro qui faisait le magicarpe sur le ruedo.
Ovation à Fernando Sanchez au 6e.
Concert de la banda pour réveiller le public.

Morante de la Puebla, Bleu Madeleine oblige et or, poursuivait sa tournée capote dans une main et  cigare dans l'autre. Élégant comme il sait le faire au capote sur le novi-toro d’ouverture. Sé acabo, ya ! Petite danse sur la Goffa Lolita entre le 5e et le 6e dans le callejon, et s'en va poursuivre sa tournée... Largement prévisible.

Juan Ortega, caviar d’aubergine et noir, est passé par ici et repassera par là. Tel est le credo de ce torero œuvrant sur le passage face à de pauvres opposants sans moteur.

Tomas Rufo, blanc immaculé et or, eut un premier toro à la gueule ouverte après seulement 3 tours de piste ! Forcément, il s’allongera sur la piste tel un coureur hors de forme après 100m de footing. À son second, il n’a pas su toréer son toro sur le peu de moteur qu'il avait.

Si le Titanic était une course de toros, il ressemblerait certainement à ça. Des corridas toreristes au Moun oui, biensûr, mais ce spectacle affligeant plus jamais !
 Bronca logique et vitale de fin de corrida au son de  « des toros, des toros » pour ponctuer l’arrastre des trois derniers.
Si no hay toros, la corrida no puede sobrevivir. Et encore une fois les lois du parlement n'y seront pas pour grand chose...

Mouchoir blanc sur fond de déception.

6 vrais toros de Celestino Cuadri Vives, de présentation irréprochable. Ni réellement brave, ni réellement moteurs les 1,2,3,5,6 furent noblitos et vite arrêtés, plutôt faible dans l’ensemble. 
Seul le 4e, apportera une pointe de moteur arrachée par Rafaelillo. Très peu piqués pour les six. 
Trop peu pour une si grande attente.

Rafaelillo, bleu ciel de Madeleine et or, aura droit à un premier toro au comportement paresseux.
À son 4e, il tira des passes avec force et de belle manière, à un bicho qui imposait de part sa taille. 
Vint le moment Gilbert Montagné, entre présidence, alguazil, mouchoir blanc et torero. A base de "je te montre le mouchoir comme ça parce qu'on m'a dit que blanc sur blanc ça se voyait pas", et de "oui mais pour moi si la mouchoir il est pas posé, il compte pas"... Après le sketch du tuyau, un autre grand moment de sérieux de cette feria.

Octavio Chacon, blanc livide argent et noir, fut comme son costume… Enclant le « bip » de recul à chaque passe il est malheureusement loin le Chacon de poder. Courage maestro !

Damian Castaño, en rouge et noir "j’exilerai ma peur", n’est ni ostéopathe, ni kiné, ni psychomotricien mais est pourtant tombé sur un infirme en premier et un faiblard en second. À su démontrer quelques détails sur le faible 6e ainsi que son incapacité à tuer.

26 ans d’attente pour 26 ans de déception ? À voir… en terme de présentation on a touché l'exception, niveau moral on était trop proche du commun des mortels du toro.

Le fil rouge sur le bouton rouge, le fil vert sur le bouton vert.

6 Santa Coloma de la famille Conradi, La Quinta, donc. Supérieur de présentation et de comportement le 5e. Bon le 1er. Imprésentable au Moun le 2e. Nobles mais manquant de piquant -peut-être - avec le défaut de ressortir la tête à mi hauteur. "Andarin" et à l’œil chercheur le 6e. Course entretenue dans l’ensemble.
Salut du mayoral surfait. Salut de Rafael Viotti et Fernando Perez au deuxième, de Antonio Manuel Punta au cinquième et Juan Navazo au sixième.

Antonio Ferrera, vert chance et or, a eu les fils qui se sont touchés face à son premier toro, encasté qui commençait à exiger plus que de la superficialité. Décidant d’abréger de manière incompréhensible après une première -et dernière- serie à gauche, Antonio déclencha une bronca unanime qui se répéta devant le soleil au toro de Gines Marin. Antonio voulu rattraper le coup avec le moins bon des 6 toros mais conspué férocement par une partie du public, il se détacha de son toro, de nous et donc de Madeleine...

Gines Marin, bleu glacier et or, n’a pas toréé son premier, jouant plutôt du chiffon comme on peut jouer à toréer à la sortie de la douche. Retrouvant son temple sur le beau et bon 5e, Gines montra sa vraie classe à droite. Même si la fin tourna en rond, Gines avait conquis le public.

Angel Tellez, acajou et or, tira des naturelles de très grandes qualités à son premier. Finissant de face, pieds joints procurant une belle émotion, classique. Plutôt vert face à son second, il manqua de métier face à ce toro qui demandait une autre lidia.

Il fait toujours aussi chaud, et le Get Perrier commence à manquer. Heureusement on commence depuis 2 jours à avoir des toros…

Cuando hay toros, hay alegría !!

6 toros de Pedraza de Yeltes, un ton en dessous des tontons de l’année dernière. Les Pedraza de Yeltes auraient ils remplacé les Victorino de jadis ?!
Une course en deux temps, 1 et 2 bravitos et nobles, le 3e à la fois manso con casta et/ou brave et noble, plus anecdotiques les 4 et 5, complet de bout en bout le 6e. Course entretenue de bout en bout encore une fois.
Vuelta posthume au n• 39, JACOBO, Sept.2017. Vuelta posthume au n• 75, DESLUMBRERO, Déc.2017.
Salut des banderilleros Mathieu Guillon et José Luis Neiro au troisième et José Chacon au quatrième.
Ovation à German Gonzales qui a piqué le troisième et à Juan José Esquivel pour le sixième, saluant milieu piste à l’issue de la course.

Domingo Lopez-Chaves, rouge sous-préfecture et or, délaissa un peu la lidia de ses deux toros. En revanche, il torea de belle manière son premier, mais resta plutôt superficiel à son second, qu'il laissa filer aux planches. 

Alberto Lamelas, vert couleur primaire et or, possède une aura dans les arènes françaises et le rend bien. Il allongea la charge du deuxième toro de la course alors qu’il était court de charge au début du 3e tiers. Un toreo sincère. À son second, il donnera deux très bonnes séries de naturelles. Alberto comme on l’aime.

Thomas Dufau, bleu marine royal et or, toucha sans conteste le meilleur lot de l'après-midi. Il toréa avec sincérité ses deux toros, tout en restant en deçà des possibilités qu'ils lui offraient. Manquant de ligazon pour peser sur le 3e, il conclut difficilement sa faena sur l’excellent 6e.

La course de Pedraza fut une subtile fusion de la course de Cuadri et de la Quinta : des toros présentés et du moral de partout ! Viva Los Toros !
Feu d’artifice et soirée à la hauteur du dimanche de Madeleine dans l’arène. On en redemande.