Toros de Palha - ceret-de-toros.com
Céret de Toros 2022(2/3 et 3/3)
Novillada de toro
Lot de Vasquez Sanchez, desigual de présentation, plutôt Nuñez dans le type quand on plissait les yeux.
Course entretenue par les novillos et 1 novillero.
Ovation debout à Tito Sandoval pour le tercio au 3e.
Vuelta posthume au 4e, pas vraiment bien présenté mais drôlement bien niveau moral, répondant au doux nom d'Hidalgo n• 20 (Nov. 2018), plus populaire sur le sable céretan que sur les quais de Seine !
Le lot de manière générale aura été plus ou moins brave, noble et encasté. Pas un pet d’ennui. Comme pour les Dolorès, salut du mayoral à la fin de la course.
Diego Peisero, lentille corail et or, aura été le grand gagnant de cette course.
Sortie a hombros méritée. Oubliez Vic, bienvinguts Céret.
Plus en difficulté à son premier qu'à son second, se faisant accrocher la muleta à gauche, il domina sur la fin à droite.
Au 4e, il pesa sur un toro encasté, donnant une grosse série à gauche croisée et posée.
Au 6e (le 2e de Rojo) une estampe de toro, Diego s'adjugea, tel Roman la veille, le droit de ne pas voir ce toro trop compliqué qui pourtant fut parfaitement lidié à la bregua par Victor Del Pozo Olivares. Dommage ! Qu'importe la grande porte était déjà ouverte.
José Rojo, purple rain et or, a passé son temps à vociférer, lui provoquant sans conteste une fièvre qui le privera de la lidia de son second toro. Quand un torero s’éteint moralement, ça devient problématique.. peut-être la fièvre ? Peut-être les cris ? On ne le saura pas. Rideau.
Leandro Guttierrez, blanc cachet d'aspirine et or, aura besoin d’un bon médicament pour oublier cette novillada. Encore trop jeune pour des toros exigeants.
Seul restera son lancer de muleta à la mort du 5e tout en prenant le periph' cérétant, ainsi que son lancer de descabello dans le callejon, toujours à la mort du 5e. Une mort inédite...
Sinon à Céret, il fait toujours aussi chaud, les pieds dans les Birk bronzent en lanière, les toros sont biens et la bière ne rafraichit toujours pas mais accompagne divinement les bocadillos.
Ultima Palha
6 magnifiques toros portugais de Palha, et un petit 2e bis de Peñajara.
Hors du type pour les deux premiers. Faibles pour la plus part et plus ou moins toreables les 1,3,4 et 5, avec du genio le 6, sobrero insipide. La cuadrilla de Castaño mise a rude épreuve au tercio de banderilles au 6e. Saut de l’ange pour Luis Miguel Amado dans le callejon droit dans le mur pour éviter la cornada mais pas la "murada". Énorme paire (pas que de banderilles) de Pedro Cebadera dit "l’homme à la coleta accrochée à la montera".
Présidence plutôt dépassée…
Francisco Javier Sanchez Vara, jaune poussin et or, aura été un chef de lidia hors paire.
Belle faena à son premier toro allant clairement a menos. Au 4e le peu de noblesse du toro n’est pas exploitée et la faiblesse viendra couronner le tout sur la fin. À noter les magnifiques tercios de banderilles, notamment au 4, sur l'air des "Fêtes de Mauleon", faisant chanter la frange Sud Ouest de la porte B.
Sergio Serrano, trop de costume blanc tue le blanc et or, sera passé à Ceret comme on passe au Perthus.
Il est venu, on l’a vu, il a pas convaincu et il est repart«u». Peu aidé par l’insipide sobrero, il fera très peu piquer son 2e pour au final, donner une faena sans saveur.
Damian Castaño, rouge de San Fermin et or, ne semble savoir toréer que par le cri et s’agite bien trop à son premier qui ne demandait que douceur. À l’ultime de la feria, il ira chercher quelques passes de mérite sur ce toro qui avait le diable au corps. Encore une fois il sera bien trop agité et excité devant ce toro… l’adrénaline fait faire des choses qu’on ne maîtrise pas, la bière et le Ricard aussi…
Dernière course plutôt en deçà des deux autres mais avec de l’émotion et du plaisir tout de même.
La canicule ne nous aura pas lâchés mettant nos fesses à rude épreuve ainsi que nos gosiers.
Cobla parfaite, dernière Santa Espina de toutes les émotions.
Le Canigou peut ranger son habit de lumière, les arènes du Vallespir nous procure toujours autant de plaisir.