Alegria du Pedraza à la pique - Mimizan, 21 juillet 2021 - Photo empruntée à Jennifer Harispe - Source : page facebook du Cercle Taurin Mimizan
Mimizan
Toros de Pedraza cherchent toreros ... désespérément !
6 toros de Pedraza de Yeltes, encastés à souhait, des présentations irréprochables, supérieurs le 3, 6 et surtout le 6bis. Le premier, boiteux des antérieurs. Peu de réelle bravoure (13 rencontres) mais de la caste et de la noblesse exigeante, aiguisant l'intérêt à chaque seconde de cette pourtant longue course (3h).
Vuelta au 47 (4°)
Le 6° se cassa la corne sur un choc avec le burladero et fut remplacé par Mija Bajo.
Manuel Escribano, bleu nuit alcoolisée et or, salut au tiers et 2 oreilles
Joaquim Galdos, bleu nuit sobre et or, salut au tiers et silence
Adrien Salenc sous le soleil exactement et or, oreille et oreille
Présidence à contre sens souvent et absente de toute volonté aficionada.
Manuel Escribano fit du lui-même dans le texte. A savoir, un travail de cape ronflant, des poses de banderilles en musique et à ornes passées, surmontées d'une paire "al violin" à chacun des ses toros. Et un final de muleta pueblerino décroisé à gauche comme à droite.
A l'épée, le premier fut gratifié de 3/4 de lame tombée mais efficace ; le second, pour lequel Manuel avait pourtant bouclé le package complet de l'indulto, à savoir : arrêt de la musique mais on repart pour un tour et ça tourne et ça tourne... et plus ça va et plus la mayonnaise prend, même si le toro lèche le sol à ne plus en pouvoir... fut occis, contre toute attente donc, d'une épée engagée au point d'en péter l'épée dans le corps de l'animal !
Joaquim Galdos offrit un travail appliqué de la réception jusqu'aux piques. La suite est plus brouillonne, aussi bien face à son premier qu'à son second adversaire. Joaquim éprouvant des difficultés à s'apaiser, ne fournit qu'un travail décousu, précipité, majoritairement de profil et donc sans grande consistance. A droite comme à gauche, Joaquim perdit du terrain et ne pesa jamais sur son premier toro à l'alégria de dingue, et ne tira que peu de choses de son second en décomposition sur la fin !
Une épée contraire passée atravesada puis pinchazo puis entière devant légèrement tombée mit un terme à la première rencontre alors qu'un bajonazo de la peur fut la dernière image que Joaquim nous offrit de lui ce jour.
Adrien Salenc a su soigner son travail et son public. L'accueil à la cape fut manufacturé avec goût, la lidia fut de correcte à soignée, le travail de muleta déclencha la musique. Que demande le peuple ? Peut-être un peu moins de "fuera de cacho" avec un corps exagérément cassé. Ce qui aurait apporté profondeur et émotion, et aurait permis à Adrien de se hisser à la hauteur de ce sixième bis, Mija Bajo, toro de classe, qui mua son nom en injonction qu'Adrien s'employa à respecter à la lettre.
Première estocade engagée, en place mais plate. Seconde, entière passée mais efficace.
Une corrida portée à bout de caste et de cette noblesse captivante par ce lot de toros de Pedraza de Yeltes, à la présentation irréprochable et aux qualités morales indéniables.
Quand il y a des toros c'est toujours bien ... mais quand ils rencontrent des toreros, ça doit être tellement mieux !
Novillo de Pincha - Saint-Perdon (Mont de Marsan), 29 août 2021 - Photo : Laurent BERNEDE
Saint-Perdon
Quand y'a rien... y'a rien !
6 novillos de Pincha, le 1 en dessous des 5 autres, la novillada allant a mas en terme de présentation. Tous décastés, pas de bravoure à déclarer, pas plus de noblesse. Les 6 furent tous très mal piqués, 3 piques (1,2 et 4) au cheval de réserve (que faisait-il là ?!), le 5e reçut 6 trous en 1 pique.
Lidias et chef de Lidia inexistants… bref rien n’allait ou tout allait dans le mauvais sens... c'est comme on veut !
Prix « Tio Pépé » remis en piste à la Peña la Muleta.
Salut de El Monteño au 3e.
Adam Samira, mauve-ais et or, n’a pas l’âme d’un chef de Lidia, ni les capacités certainement ! Le problème étant que ni à son premier, plutôt andarin, ni à son second, plutôt violent, Samira ne sut se croiser ou trouver le bon sitio. Un jour vraiment mauve-ais.
Vuelta du torero totalement injustifiée et insultante (à base de "ferme ta gueule" lancé par Marco Leal au public mécontent) faisant suite à une pétition plus que surprenante mais sagement refusée par la présidence (Nogues).
Manuel Perera, rouge criard et or, est l’apprenti du pirate.
À son premier, il fit péter les tympans de plus d’un aficionado. Son toreo, à mi hauteur et à la voix, fut inefficace après avoir totalement étouffé son novillo. À son second, le Pincha a un fond de noblesse et de moral, bien exploité en début de faena notamment à gauche. Puis Perera tomba dans un mauvais tremendisme tentant d’imiter son maître Pirate. Il ennuya à la fois les gradins et son novillo.
Christian Parejo, violet "flashi" et or, héritera du plus « mauvais » lot. Il fera l’effort à son premier (qui ouvrait déjà la gueule après réception au capote), avec beaucoup d’entrega, pour sortir des passes sur un novillo qui n’en avait pas forcément et se défendait constamment. À son second, l’ennui général prima sur la faena fade de Parejo sur un novillo qui n’avait pas trop de fond et dont les piques, très mal mises et appuyées, ont plus qu’éteint son moral.
Décevant ! Rien de plus ...