Sombrilla n°19, toro de Pedraza de Yeltae lidié par Monsieur Lamelas - Mont de Marsan - Dimanche 25 juillet - Photo : Laurent BERNEDE
Mont de Marsan 2021
Madeleine est de retour, les Jandilla sont à bannir !
5 toros de Jandilla, 1 de Vegahermosa, 1 sobrero de Bañuelos.
Hétérogènes de présentation. Supérieur le 125, en dessous de tout le 9.
Lot complètement décasté.
Le 2 boiteux remplacé par le 2bis de Jandilla, remplacé par le 2ter de Bañuelos.
Une purge !
Thomas Dufau reçut la médaille de la ville à l’issue du Paseo pour ses 10 ans d’alternative.
Mathieu Guillon El Monteño faillit finir en steak haché de cheval durant le Paseo.
Miguel Angel Perera tomba sur les plus décastés du lot.
À son premier, court de charge, il ne cessa de tourner en rond, tel une danseuse russe sans inspiration.
À son second, toro qui a ouvert la gueule dès la première passe de capote, Perera ennuya les arènes en se perdant les papiers. Mort déplorable.
Daniel Luque, rouge dacquois et or, tomba sur un boiteux puis un toro à amputer puis un Bañuelos noblito sans fond. Sa première série à la muleta fut tout simplement majestueuse ! Qué clase.
Le toro finira aux planches, Luque se le laissant partir. Luque tira les muletazos d’un toro sans fond.
Thomas Dufau, bleu roi de Mont de Marsan, hérita d’un toro bas et faible. Thomas ne trouva jamais le sitio sur ce toro et finit par se faire quelques frayeurs. En parlant de frayeur, son second fut très très (trop ?!) avisé, manquant de l’envoyer directement dans les gradins à la première passe à droite. Beaucoup d'entrega pour Thomas qui ne lâcha pas à droite ni à gauche. Il prit une rouste épaisse en fin de faena, qui aurait pu lui coûter plus cher qu’un adducteur ! La meilleure épée malheureusement peu efficace.
En conclusion de cette première course, évidemment un lot à oublier, une ganaderia à oublier pour les 10 prochaines années, la décennale constructeur n’étant, de toute évidence, plus garantie !
Pas de trajes de luces au pressing !
6 Alcurrucen de présentation plutôt homogène.
Anovillado el cinco! Supérieur de caractère le 1. Lot décasté sur la fin (4,5,6). Le 3e était venu sans savoir réellement pourquoi.
Ovation à Morenito de Arles pour les paires d’harpons au 6e.
Tentative de musique au 4e.
Diego Urdiales était dans les arènes mais son toreo était à la Midouze. Il hérita d’un premier qu'il laissa seul maître à bord. Le torero de Logroño, pourtant chef de lidia, le fit assassiner à la pique sans sourciller. À son second son toreo sin sitio pesa sur la famille et les touristes apparemment en nombre au Plumaçon pour faire tomber les oreilles.
Paco Ureña, rouge joie communicative et or, n’était pas vraiment là et ses toros non plus.
Paco n’a pas voulu, que dire de plus !
Emilio De Justo n'affaicha pas plus de volonté. La tête certainement plus à Santander qu'au Plumaçon. Il passa son temps, aux premiers tiers, à lever la main pour saluer ses piqueros.
Il sembla prendre peur du premier, notamment à gauche, et resta, de fait, très superficiel.
À son second, pas mieux ! Excepté d’insupportables cris qui ne couvrirent pas un travail des plus superficiel et soporifique !
Une matinale bien ennuyeuse, les costumes tous immaculés de sang.
Heureusement l’apéro et le repas aux Pechos fut à la hauteur des attentes. Así es beber y comer.
Le cirque 🤡
6 tor... enfin, 6 indéfinissables Adolfo Martin Andres.
Seul le 91 fut dans le type, tout le reste du lot était clairement hors du type et hors catégorie.
Lot faible et decasté pour la plupart, sans charge et sans fond. Le 4e qui était le sobrero, du même fer.
Corrida dite toriste (!) dont on ne semble ne plus connaitre la définition à Mont de Marsan.
Triomphalisme gênant, Lartigue essayant de faire pression sur la présidence.
Antonion Ferrera, seul en piste, prit en otage la course (et le public) au 6e et dernier (ouf !), s'imposant piquero, puis banderillero, puis matador, puis muletier, puis boucher, puis taxidermiste, et enfin (certainement) même rebouteux (à la vuelta du 3e). Du grand spectacle, du tremendisme jusqu’à la garde.
1 oreille au 2e, au 3e normal. 2 oreilles au 6e, présidence qui céda sous la pression populaire (populiste) ! Tournée générale de Lexomil ?!?!
À noter le seul vrai torero de la course : le banderillero Sanchez.
Media-veronique mains jointes de Tristan Barroso sur un erale de Camino de Santiago -
Novillada non piquée - Mont de Marsan - Dimanche 25 juillet 2021 - Photo : Laurent BERNEDE
Mission transmission avec la novillada matinale
4 erales du sud-ouest, La Espera, Casanueva, Alma Serena et Camino de santiago tous bien présentés. Le camino de Santiago moins beau d'encornure.
Pour 4 novilleros français, Jean Baptiste Lucq de l'école taurine d'Adour Aficion, Fabien Castellani de l'école taurine d'Arles, Lenny Martin de l'école taurine de Béziers et Tristan Barroso de l'école taurine de Badajoz.
Très belle affluence avec un public familial à souhait.
Jean Baptiste Lucq reçut plutôt bien son noble erale de La Espera. Jean Baptiste produisit un travail honnête et appliqué . Il fut averti sur un placement hasardeux lors d'une série de naturelles. L'épée fut portée avec engagement et offrit à Jean Baptiste une vuelta bien méritée.
Fabien Castellani hérita d'un noblissime Casanueva qu'il ne sut malheureusement pas exploiter. Restant constamment dans la superficialité, il ne se hissa jamais à la hauteur de l'erale qu'il tua d'une entière tombée récompensée d'une oreille demandée majoritairement.
Lenny Martin entreprit le très noble exemplaire d'Alma Serena de loin et à droite. Lenny perdit vite le fil de son travail ne trouvant pas vraiment le positionnement face à un erale qui ne demandait qu'à passer.
Le public salua l'erale et laissa Lenny dans le silence. Logique.
Tristan Barroso reçut avec envie l'exemplaire éteint et arrêté de Camino de Santiago. Tristan ne put exprimer toute sa technique et sa toreria face à un adversaire aussi peu coopératif. Il ira jusqu'au bout avec beaucoup de professionnalisme. Vuelta très fêtée plus que méritée. A revoir...
La dernière... et quelle dernière !
Corrida de Pedraza de Yeltes.
Une corrida partagé en 1 et 5. Le premier trop lourd se réfugia aux planches.
Les 5 autres du plus grand intérêt. Supérieur de présentation le 2 et le 5.
Course entretenue de 18h à 21h, heure de sortie du Plumaçon.
Vuelta posthume au 2e, Burrecato n•4.
Vuelta posthume au 5e, Sombrilla, n•19.
Ovation au piquero du 2e, et ovation debout au piquero du 5e.
Alberto Lamelas et Mayoral a hombros.
Domingo Lopes-Chavez, était dans « son jour » (on était dimanche).
À son premier, il fit preuve de beaucoup d’entrega pour aller tirer les passes d’un Pedraza sans moral.
À son second, il travailla comme il le fallait après un rappel à l’ordre telle une fessée. Des séries droitières de haut vol et d’une longueur infinie. Que torero !! Oreille perdue à la mort. Que pena !!
Alberto Lamelas ira par deux fois à Porta Gayola.
Il tomba sur un premier brave en deux piques sans pouvoir le voir sur une troisième. Dommage, Bernard Cissé, président du jour, ne jugea pas opportun d'allongé le tiers de piques. Le toro fut noble et sans défaut et Albertito fit le nécessaire, avec sa technique, pour faire les choses bien et notamment une estocade d'anthologie.
A son second, un brave qui demandait les papiers, il fut simplement excellent. Une faena à deux oreilles diminuée logiquement par un premier assaut infructueux. Vamos torero !!
Gomez Del Pilar fut le moins bien servi, si l’on peut dire. Il passa à côté d’un brave troisième. Il ne sût jamais trouver le sitio pour pouvoir le dominer. Malheureusement, à son second il passa après monsieur Lamelas. La faena fut anonyme, le public étant encore enivré par le combat du cinquième.
Une leçon de cohésion torera - Corrida de Pedraza de Yeltes - Dimanche 25 juillet - Photo : Laurent BERNEDE (le seul et unique !)
Quelle corrida mes amis ! Enfin une vraie, belle et bonne corrida.
Une corrida qui règle à elle seule les Madeleine futures. Il est évident qu'il faudra bâtir la Madeleine 2022, et les nombreuses suivantes, autour du toro, de sa mise en valeur, et de l'éthique taurine qui en découle. Mais putain que ça fait du bien !