Politique, sociétale, logique ou non, il y a toujours une explication, une cause qui entraînerait une succession de conséquences. La raison du désamour, de la décadence, de l'abandon, ou de l'oubli d'une arène. Mais quelle est donc l'élément qui fait basculer du tout au rien, du plein au vide, de l'intérêt au désintérêt, du plaisir à l'ennui, de vie à trépas ? En voilà une question. Accepter de se la poser c'est déjà commencer à y répondre. C'est réagir, regarder au-delà des œillères égotiques et vaniteuses qui conduisent droit dans le mur, à coup sûr.
L'aficion est une flamme qu'il convient d'entretenir d'une attention régulière, soutenue, transgénérationnelle et exigeante afin d'éviter tout vacillement susceptible de provoquer son extinction. Quand elle ne brillera plus, on aura beau souffler pour tenter de raviver les braises, les volutes de fumée encore chaude esquisseront les images en noir et blanc de nos souvenirs taurins. Guère plus.
"La corrida à l'ancienne, ce n'est pas ce qui plaît au public..."1 Quelle phrase accablante et pourtant tellement réaliste. Tenir une telle affirmation, c'est se jeter dans le trou après l'avoir soi même creuser. Comment pourrait-il en être autrement ? Ce public dont il est question, tout a été fait pour le faire entrer dans l'arène, sans aucune autre précaution que celle de sa solvabilité. En prenant soin de le laisser dans son ignorance tout en marginalisant le public "historique", connaisseur et exigeant, prophète de la déliquescence de la tauromachie de son temps; de flatter les egos plutôt que de régler les problèmes ; de porter tel un étendard identitaire la culture et la tradition taurine au lieu de tout faire pour les préserver; la tauromachie est entrée logiquement dans l'ère de la société moderne de loisirs et force est de constater, qu'elle ne semble toujours pas s'en remettre.
Ces ornières ainsi savamment creusées, tracent, aujourd'hui, l'unique chemin que les décideurs taurins semblent rompus à suivre. Conduisant avec une suffisance obstinée et aveugle la destiné d'une arène, confisquant toute forme de débat, refusant toute remise en cause même si le chemin se termine par un précipice, les responsables taurins font voler en éclat l'identité originale, pour succomber à la mode banale. Quoi qu'il en coûte, l'essentiel est de racoler ce public mécène et inconséquent, pour lui vendre à grand coup de com' ce pseudo spectacle taurin, léger et accessible, premier fossoyeur de la tauromachie, la vraie.
Mais lorsque l'unique projet est de "rentabiliser une arène", le glas sonne, sans l'ombre d'un doute, sur la culture taurine d'une ville.
"Bilan Madeleine 2018" dressé par le Président de la Commission Taurine de Mont de Marsan, lors du dernier Conseil Consultatif Taurin suivi du "format pour 2019" décidé également par le Président de la Commission Taurine :
1 Phrase prononcée par une peña montoise participant au Conseil Consultatif Taurin du 8 octobre 2018 au sujet de la course de Dolores Aguirre (dimanche 22 juillet 2018 - Madeleine 2018)
Las Arenas de Barcelone du temple de la tauromachie au temple de la consommation |
L'aficion est une flamme qu'il convient d'entretenir d'une attention régulière, soutenue, transgénérationnelle et exigeante afin d'éviter tout vacillement susceptible de provoquer son extinction. Quand elle ne brillera plus, on aura beau souffler pour tenter de raviver les braises, les volutes de fumée encore chaude esquisseront les images en noir et blanc de nos souvenirs taurins. Guère plus.
"La corrida à l'ancienne, ce n'est pas ce qui plaît au public..."1 Quelle phrase accablante et pourtant tellement réaliste. Tenir une telle affirmation, c'est se jeter dans le trou après l'avoir soi même creuser. Comment pourrait-il en être autrement ? Ce public dont il est question, tout a été fait pour le faire entrer dans l'arène, sans aucune autre précaution que celle de sa solvabilité. En prenant soin de le laisser dans son ignorance tout en marginalisant le public "historique", connaisseur et exigeant, prophète de la déliquescence de la tauromachie de son temps; de flatter les egos plutôt que de régler les problèmes ; de porter tel un étendard identitaire la culture et la tradition taurine au lieu de tout faire pour les préserver; la tauromachie est entrée logiquement dans l'ère de la société moderne de loisirs et force est de constater, qu'elle ne semble toujours pas s'en remettre.
Plaza de toros d'Olot à l'abandon, les plus anciennes de Catalogne |
Ces ornières ainsi savamment creusées, tracent, aujourd'hui, l'unique chemin que les décideurs taurins semblent rompus à suivre. Conduisant avec une suffisance obstinée et aveugle la destiné d'une arène, confisquant toute forme de débat, refusant toute remise en cause même si le chemin se termine par un précipice, les responsables taurins font voler en éclat l'identité originale, pour succomber à la mode banale. Quoi qu'il en coûte, l'essentiel est de racoler ce public mécène et inconséquent, pour lui vendre à grand coup de com' ce pseudo spectacle taurin, léger et accessible, premier fossoyeur de la tauromachie, la vraie.
Mais lorsque l'unique projet est de "rentabiliser une arène", le glas sonne, sans l'ombre d'un doute, sur la culture taurine d'une ville.
"Bilan Madeleine 2018" dressé par le Président de la Commission Taurine de Mont de Marsan, lors du dernier Conseil Consultatif Taurin suivi du "format pour 2019" décidé également par le Président de la Commission Taurine :
"Je note que vous êtes déçus par le comportement des toros , mais vous n'avez pas contesté leur présentation.
Les Garcigrande ; il y a eu 3 toros blessés en piste, pour des causes restant une énigme.
Les Jandilla ; un mystère au vu de leur saison.
Les Nunez del Cuvillo, deux bons : le premier et le dernier, mais malheureusement, quatre
mauvais à la suite. Le « néant » fut long. Mais le dernier était exceptionnel.
Les Dolores Aguirre, s'il y avait eu des mises à mort, il y aurait pu se couper 4 oreilles alors
que nous redoutions le pire pour cette corrida après sa sortie à Madrid.
La Quinta sera peut être le lot de la temporada et heureusement, le comportement de cette
corrida sauve un peu la feria.
Nous sommes tous désolés du comportement des toros mais personne ne peut garantir leur
comportement. Nous partageons l'impression d'une feria moyenne voire médiocre bien que la présentation ne soit pas contestée. Emilio de Justo et Octavio Chacon furent les révélations mais nous l'espérions.
Pour les figuras, sans matériel, ils ne peuvent grand chose. Le public se braque assez vite,
surtout avec El Juli, nous en tirerons toutes les conséquences.
Padilla et Roca Rey ont été bien.
Juan Bautista, certainement démotivé, qui avait déjà décidé de terminer sa carrière.
Effectivement son absence de motivation sur cinq toros, c'était beaucoup.
Dimanche : Il y a la révélation d'Octavio Chacon. Pepe Moral avait été désigné par les
aficionados, même si ses prestations et son oreille n'ont pas marqué la feria.
Ce n'est pas une bonne Madeleine, car les toros n'ont pas eu un comportement intéressant.
LES PERSPECTIVES POUR 2019 :
[...]
FORMAT : DEUX TORERISTES– DEUX MEDIANES – UNE DURE"
1 Phrase prononcée par une peña montoise participant au Conseil Consultatif Taurin du 8 octobre 2018 au sujet de la course de Dolores Aguirre (dimanche 22 juillet 2018 - Madeleine 2018)