Depuis le 7 janvier, il y en a eu des réactions. Des ralliements feints et fins, des grossiers, des sincères, des tardifs, des poussifs, des à reculons et des à oublier... bref, il fallait "être Charlie". Cette pancarte "Je suis Charlie" était le signe distinctif et ostentatoire d'un peuple choqué, ébranlé, blessé dans sa chair. Il fallait réagir face à cet attentat visant la liberté d'expression par le biais d'un de ses médias "Charlie Hebdo". Or certains n'ont pas compris le message. Ils se sont abstenus. Abstenus de marcher, abstenus de revendiquer, abstenus de compatir et de réagir. Cette abstention s'entend. Il faut comprendre qu'il y a des gens qui ne croient plus dans le pouvoir du peuple. Comment les en blâmer ? D'autres ont tout simplement voulu défiler sans rien afficher d'autre que leur colère et/ou leur tristesse et/ou leur effrois. Jugeant à juste titre ce simple slogan trop réducteur et minimal