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Corps à corps avec l'écueil


"Le radeau de la Méduse"
Théodore Géricault 1819 Musée du Louvres Paris 

"[...] La Matutina, n'étant plus qu'un échouement flottant, s'en alla vers ce rocher-ci comme elle était vers l'autre. Les infortunés, qui s'étaient un moment crus sauvés, rentrèrent dans l'angoisse. Le naufrage, qu'ils avaient laissé derrière eux, reparaissait devant eux. L'écueil ressortait du fond de la mer. [...]" On ne sait si Victor HUGO était aficionado, néanmoins, dans ce passage relatant le naufrage de la Matutina, Ourque basque fuyant de nuit l'Angleterre dans "L'homme qui rit", pourrait être l'allégorie d'une commission taurine en pleine préparation d'une Madeleine 2013.

On ne sait si Victor HUGO était aficionado, néanmoins, dans ce passage relatant le naufrage de la Matutina, Ourque basque fuyant de nuit l'Angleterre dans "L'homme qui rit", pourrait être l'allégorie d'une commission taurine en pleine préparation d'une Madeleine 2013.

L'écueil, voilà bien l'un des plus grand danger de l'océan, de la programmation, d'une vie, d'une organisation, d'une feria !

De roche, de décision, de frilosité, de peur ou d'immobilisme, l'écueil revêt selon les situations, un visage différent.

Dans le cas qui nous intéresse, il présente de versants.

Il est fait de frilosité et d'immobilisme.

Frilosité d'abord...

A la suite de la Madeleine 2012 qui fût clairement une année marquée par deux rendez-vous de toro, comment peut-on avoir si froid aux yeux pour ne pas donner à l'édition suivante une couleur plus toriste ?

Aujourd'hui nous sommes dans une configuration qui conserve un découpage prudent jusqu'à la caricature, optant pour mettre sur pieds une Madeleine 2013 jumelle de celle de 2012 en nourissant des espoirs imbéciles que celle-ci soit aussi belle que la précédente... 



Immobilisme ensuite...

Doublée de frilosité, la programmation naissante de 2013 est marquée du spectre de l'immobilisme... En 2012 les deux élevages qui se détachent largement sont Fuente Ymbro et Escolar Gil. Deux courses qui ont marqué à des niveaux différents l'histoire du Plumaçon. L'une par une course complète, la meilleure que Fuente Ymbro n'aie jamais envoyée au Plumaçon, césarisée d'un indulto, le premier sur le sol montois; la seconde, emplie d'une émotion taurine originelle rappelant au Plumaçon que la tauromachie est un combat opposant la force et la "sauvagerie" d'un animal à l'intelligence et au courage de l'homme.

Qu'attendons-nous de mieux en reprogrammant ces deux courses à l'identiques ? Deux indultos et 2 "canarios"...

Concrètement l'écueil ne semble pas évité bien qu'il fût à vue et annoncé depuis la première réunion... dommage de mener au naufrage un équipage qui bien que téméraire, courageux et impliqué, à force d'erreur de navigation du capitaine se sent de plus en plus au bord de la mutinerie...