En ces temps de crise économique qui voient sombrer un par un des Etats tout entier dans le chaos le plus anarchique, les villes taurines veulent réagir. Ainsi, encore une fois, c'est par Sud Ouest que l'info transpire. Les 7 grandes férias françaises souhaitent se rassembler pour fixer les prix des contrats des toreros et des lots de toros...

L'union fait la force

Pendant des années, les ferias Françaises se livraient une guerre acharnée pour monter des cartels plus attractifs les uns que les autres. Sur quel terrain se jouait cette guerre, comme partout, sur celui de la monnaie sonnante et trébuchante.

Plus que jamais l'union fait la force ! A l'image de ce qui se passe au niveau politique on s'aperçoit que pour sauver sa peau il est impossible de rester isolé. Alors on s'unit, on se regroupe, on se coalise !

Ainsi, quand une feria annonçait Morante, une autre criait Jose Tomas ! Oui mais voila, c'est à la fin de la foire qu'on compte les sous, et la souvent ça faisait grincer les dents des dirigeants qui accusaient un déficit conséquent...

Le public ne suit plus

Alors on pense augmenter le prix des places ! La encore la logique à fait ses preuves. Pour trouver de l'argent facilement faisons payer la masse. Sauf qu'encore une fois ça coince. La masse elle aussi subit la crise et ne peut continuer à se saigner pour un loisir aussi futil et incertain que celui de la tauromachie. Ajoutez à cela que l'aficion est un peuple qui a une pyramide des âges plus que vieillissante vous obtenez une crise majeure.

L'action est louable

Les dirigeants auraient pu laisser tomber en avançant l'argument qui a le vent en poupe depuis quelques temps "C'est la crise ma bonne dame, pas de corridas cette année". Or l'action est louable. Plutôt que de s'éteindre d'un étranglement certain, les grandes ferias préfèrent prendre le toro par les cornes. En regardant autour de nous, comment réagir face à une telle situation ? Quelles sont les réelles variables sur lesquelles nous pourrions peser ?

Encore une fois, la logique du monde taurin, n'est en aucun point différente de celle d'une société lambda. Au lieu de tirer sur la base, bien souvent, la solution se trouve au sommet, trop gourmand. "Si chacun faisait des concessions on vivrait tous convenablement" voila le message à faire accepter.

Rééquilibrer le déséquilibre

Les cachets si souvent cachés au public qui "n'a pas à savoir quel torero ou quel élevage touche telle ou telle somme" (dixit GF) sont aujourd'hui sans gène aucune largement dévoilés. Ainsi, pour mettre un peu d'équilibre dans ce monde d'inégalité deux grandes mesures ont été adoptées : baisser de 20% le émoluments des contrats dépassant 60 000 euros et revaloriser de 20% le cachet des toreros les plus modestes. Une charte (encore une ) sera adoptée dans cette optique, enhorabuena ! Restera le plus dur à faire, s'y tenir ...